Je suis témoin

Si vous suspectez des faits de violences, que vous en avez constatés ou que l’on vous en a révélés, vous devez agir au plus vite. Vous êtes témoin dès lors que vous avez connaissance d’une situation. Notre équipe est là pour vous soutenir et pour vous conseiller sur la procédure à suivre.

VOUS ÊTES TÉMOIN DE VIOLENCES SEXUELLES

Comprendre et savoir agir

Quels comportements chez une victime peuvent m’alerter ?

Un enfant peut manifester sa souffrance, souvent de manière détournée, implicite ou inconsciente, il va bien souvent alerter avec des signes comportementaux. Ces changements de comportement se manifestent différemment en fonction des tranches d’âge : pleurs, troubles du sommeil, régression, changements d’humeur… pour les plus jeunes. Pour les plus grands, on peut observer des difficultés scolaires, fugues, agressivité, actes d’autodestruction…  Ces comportements peuvent se retrouver chez les adultes.

Comment faire pour aider une victime ?

Il est important de lui indiquer qu’il y a des professionnels qui peuvent l’accompagner. Si elle souhaite dénoncer les faits, vous pouvez l’inviter à aller porter plainte et l’accompagner si elle le souhaite. En revanche, si elle ne souhaite pas porter plainte à ce stade et qu’elle est majeure, vous devez respecter son choix. Si la victime est mineure, vous avez obligation de signaler les faits. 

Dans tous les cas, notre pôle d’accompagnement de l’association est disponible pour la recevoir et lui expliquer les différentes démarches qu’elle peut engager.

Je suspecte ou j’ai connaissance de faits sur mineur, dois-je les signaler ?

Toute personne ayant connaissance d’un enfant en situation de danger à l’obligation de la signaler aux autorités (judiciaires et/ou administratives). Pour être certain de la procédure à engager, vous pouvez joindre notre juriste afin qu’elle vous renseigne. 

Vous pouvez également vous tourner vers le numéro national 119 Enfance en danger, des associations d’aide aux victimes proches de chez vous, le service de protection de l’enfance de votre département…

Qu’est-ce que je risque si je ne signale pas ?

Toute personne qui a connaissance de faits sur mineurs et qui ne le signale pas aux autorités judiciaires ou administratives s’expose à des sanctions pénales. 

Le fait, pour quiconque ayant connaissance d'un crime dont il est encore possible de prévenir ou de limiter les effets, ou dont les auteurs sont susceptibles de commettre de nouveaux crimes qui pourraient être empêchés de ne pas en informer les autorités judiciaires ou administratives est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.

Quel comportement adopter face à des révélations ?

Si un enfant libère sa parole

Un enfant victime de violences peut évoquer les faits dont il a été victime à un adulte et il est important qu’il soit entendu. S’il se confie à vous c’est qu’il vous considère comme une personne de confiance et que vous pourrez l’aider. 

Dès lors qu’un enfant vous rapporte sa situation, pensez à prendre en note tous les éléments même après vos échanges. Cela pourra s’avérer très utile et vous permettra de ne pas déformer ses propos.

Si vous avez identifié des changements de comportement chez un enfant, vous pouvez lui tendre la main en ouvrant l’espace de parole, à un moment opportun où il sent que vous êtes disponible pour l’entendre. L’enfant doit se sentir dans un climat de confiance pour pouvoir révéler un événement associé à un traumatisme.

Il est essentiel de :

  • Maîtriser ses émotions, il faut éviter les réactions émotionnelles dans la mesure du possible et vous montrer attentif à son discours ;
  • Ne jamais mettre en doute sa parole même si les révélations vous semblent floues, étranges ou incroyables… ;
  • Lui poser uniquement des questions ouvertes telles que « Veux-tu m’en dire un peu plus ? » sans pour autant se lancer dans un interrogatoire ; 
  • Féliciter l’enfant pour ses révélations, son courage et le remercier pour sa confiance ;

L’enquête doit être uniquement diligentée par des professionnels afin de ne pas nuire à son bon déroulement et il ne faut pas prévenir l’agresseur des dires de l’enfant et notamment lorsque les personnes mises en cause sont les parents.

Les conseils qui suivent sont destinés à servir de fondement pour favoriser des interactions sécuritaires, bienveillantes et sans jugement lorsqu’un adulte se confie :

  • Croyez-le : assurez lui qu’elle n’est pas seule et que vous êtes là pour l’écouter et l’épauler ;
  • Remerciez-le d’avoir trouvé le courage de se confier à vous et de sa confiance ;
  • Assurez-le qu’il n’est en rien responsable : la honte et la culpabilité sont des sentiments éprouvants chez les victimes ;
  • Répondez à ses besoins immédiats, notamment est-elle en sécurité ;
  • Renseignez-le sur les autres ressources disponibles : pôle d’accompagnement des victimes de l’association, services de police ou de gendarmerie, professionnels, associations…

Certaines personnes qui ont subi des violences sexuelles souhaitent simplement être écoutées avec compassion et empathie. 

Identifier une situation à risque

Les révélations et les signaux alarmants
J’ai aperçu mon collègue consulter du contenu pédopornographique sur son téléphone
Mon ami m’a confié que son camarade à l’internat lui avait touché le sexe
Mon fils fait pipi au lit depuis qu’il est rentré de colonie

NOUS LES AVONS ACCOMPAGNÉS

Face à ces situations, ils ont réagi