Le consentement, c’est le fait de donner son accord pour faire quelque chose. Par exemple, le consentement sexuel, c’est l’accord qu’une personne donne à son ou sa partenaire pour participer à une activité sexuelle, sans contrainte ni menace.
Le consentement doit être fait de façon volontaire, c’est-à-dire qu’il doit être clair, libre et éclairé. Il faut toujours s’assurer que son partenaire est consentant.
En France, on considère qu’à partir de 15 ans, un jeune est apte à donner son consentement éclaire. La loi ayant pour objectif de protéger plutôt que d’interdire, fixer un âge seuil à partir duquel un jeune mineur est considéré comme apte à consentir a pour but de le protéger d’éventuels abus.
On peut exprimer son consentement verbalement, par des paroles, ou avec des gestes, ou les deux.
Ce n’est pas parce qu’on ne peut pas dire « non » verbalement qu’on est d’accord. Parfois, on est en incapacité de donner son consentement : si on est paralysé par la peur, si on a trop bu, etc. C’est au partenaire de faire attention et de s’assurer qu’on est d’accord.
De même, ce n’est pas parce qu’on donne son consentement pour faire quelque chose, par exemple embrasser quelqu’un, qu’on est d’accord pour aller plus loin. On peut à tout moment revenir sur sa décision, changer d’avis et s’arrêter là.
« Deux adolescents s’embrassent. L’un souhaite aller plus loin mais l’autre refuse. Son partenaire respecte son choix et ils s’en tiennent aux baisers. »
Les peines encourues
Le consentement est impératif. S’il n’est pas respecté, on parle de violence sexuelle. Ces violences sont interdites par la loi et sanctionnées pénalement, car elles portent atteinte à l’intégrité physique et psychologique de la victime.
Les peines varient en fonction du délit ou du crime subi :
- Le viol (tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise), est puni de 15 ans de réclusion criminelle. La peine peut aller jusqu’à 20 ans si la victime est mineure.
- Pour une agression sexuelle sur un mineur de moins de 15 ans (atteinte sexuelle sans pénétration, commise avec violence, contrainte, menace ou suprise), la peine encourue est de 10 ans de prison, et de 7 ans s’il a plus de 15 ans.
« Une jeune fille envoie des photos dénudées à son petit ami. Quelques semaines plus tard, alors qu’ils ont rompu, ce dernier les diffuse auprès de ses amis sur les réseaux sociaux sans son consentement. c'est du revenge porn. »
Le revenge porn ou vengeance pornographique se caractérise par un contenu sexuellement explicite qui est publiquement partagé en ligne sans le consentement de la personne apparaissant sur le contenu, dans le but de se venger.
Comment en parler ?
Pour les enfants :
- « Qui s’y frotte s’y pique ! » de Pascal Lemaître, à partir de 3 ans
- « Petit Doux n’a pas peur » de Marie Wabbes, à partir de 3 ans
- « Non ! dit petit Monstre » de Kalle Güettler et Rakel Helmsdal, à partir de 5 ans
- « Le petit livre pour apprendre à dire non » de Dominique de Saint Mars, à partir de 7 ans
- « Le consentement expliqué aux enfants » de Comitys, à partir de 6 ans
- « Le consentement » vidéo réalisée par Lumni, à partir de 12 ans
Pour les plus grands :
- « Sex Education » série disponible sur Netflix et le « Petit manuel Sex Education » tiré de la série
- « Normal People » disponible sur France TV
- « Skam » disponible sur France TV (en particulier la saison 10)
Les numéros d’urgence à connaître
Pour toute urgence, vous pouvez contacter la police ou la gendarmerie au 17 ou le 119 pour un mineur en danger.
Nous sommes également disponibles pour répondre à vos questions, n’hésitez pas à nous contacter.